« En Vidéo surveillance comme au comptoir, mieux vaut savoir maîtriser ses débits »

Publié le 19 Nov 2017

Avec les premières caméras réseaux nées en 1996, sont apparues de nouvelles contraintes. Avec le numérique finit le temps de l’insouciance où les caméras coaxiales transmettaient en modulation de fréquence et à longue distance sur leurs câbles coaxiaux sans risques de délais, de collisions ou de saturation.

En IP désormais, les caméras sont de véritables ordinateurs et ont les mêmes problématiques qu’un PC à la seule différence qu’un PC ne travaille que 8 à 10 heures par jour et utilise en fait peu le réseau, alors qu’une caméra IP travaille 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 avec plutôt de gros débits, sans jamais s’arrêter. Les caméras IP transmettent ainsi les vidéos sous forme de flux de données mesurés en « bits » constitués de 0 ou 1 qui sont ensuite transmis aux postes enregistreurs et aux postes d’exploitation.  Généralement, on règle le flux 1 en bonne qualité et en bonne résolution pour l’enregistrement et un flux secondaire plus léger qui ne sera utilisé que pour les visualisations en mosaiques afin d’économiser la puissance d’affichage.

Si les premières caméras IP sont apparues en résolution VGA vers la fin des années 90, elles sont désormais régulièrement déployées en 2, 3 ou 5 millions de pixels, voire en 12 millions ou plus!  Il n’est plus possible de faire n’importe quoi , comme par exemple, faire confiance aux réglages usine des constructeurs.  Les débits sont issus d’un mélange de facteurs : Résolution x Fréquence d’images x % Compression x Complexité (Couleurs, Variations Lumière) x % Mouvements dans la scène filmée.  Complexité et % de Mouvement devront être pris en compte dans les réglages.  Ainsi une caméra filmant en extérieur génèrera beaucoup plus de débits qu’une caméra identique filmant un Hall d’accueil.

Les codecs de compression utilisés par la caméra et par l’enregistreur (Mpeg4, H264 ou H265), le réglage du Gop et du Profil H26X  interviendront également dans les performances de transmissions réseaux, celles du serveur et dans les capacités d’enregistrement finales. Enfin, les algorithmes de super compression et d’élimination du bruit  (Smart/Zip Stream, Gop Dynamique et DNR) permettront de diminuer encore les débits et d’augmenter la fiabilité générale du système, notamment en enregistrement continu. Ajoutons, pour complexifier le tout , qu’il faudra aussi définir une stratégie de diffusion réseau, soit en flux variable avec limite (MBR) soit en flux constant (CBR), et un protocole de diffusion soit en Unicast TCP, soit en Unicast UDP , soit aussi en Multicast…  Chacun ayant ses avantages et ses inconvénients et dépendant bien évidemment des contraintes d’exploitation et de la taille  et des types de réseaux. Arghh !

Venez découvrir au cours de nos formations les 4 méthodes permettant de dimensionner les flux vidéos des caméras IP, (et par la même de dimensionner les bons serveurs vidéo) quelle que soit la marque et la résolution utilisée!

« Le diable est donc bien dans les détails, là encore ….! « 

« Souriez vous êtes filmés »: les petites chroniques de la « Vidéo surveillance en s’amusant » balaient au gré de l’humeur du moment, quelques aspects régulièrement abordés en Vidéo surveillance sous un point de vue humoristique. Cette chronique est la troisième d’une série de 12 , diffusée à raison et 1 à 2 par mois.