L’effet « méride »

Publié le 15 Juin 2022

Pour le jeu de mots … On a aussi les Fées mérides.

Sur ce schéma l’illustration des 2 périodes extrêmes en terme de luminosité pour les caméras situées en extérieur et donc soumises aux aléas saisonniers. Tout d’abord le solstice d’été, lumineuse période où les jours sont très longs, pendant lequel les caméras vont moins consommer en terme débits. Avec beaucoup de lumière en effet, moins de pixels parasites et une vision couleur optimum, mois de flou car un temps d’exposition plutôt court, comme en photographie.

Son pendant, sera le solstice d’hiver avec des jours qui raccourcissent quotidiennement jusqu’à atteindre 8h15 de jour, ce qui en heure d’hiver nous amènera la nuit vers 16H.

En vidéo, il conviendra de mettre à l’heure GMT +1 Paris, nos caméras et nos enregistreurs en indiquant également les jours de passage en heure d’été ou d’hiver pour éviter le bazar des changements d’heures.

Certaines horloges dérivent avec le temps, il faudra alors recaler le système vidéo avec un serveur de temps local chez le client Windows (NTPS : Net Time Protocol Server) ou bien un NTPS dédié callé sur le fuseau horaire par une antenne GPS.

Si on veut éviter d’attendre trop longtemps (ou jamais) le passage des caméras en noir et blanc avec Infra rouge, il sera fortement recommandé de forcer les caméras à basculer en mode nuit. En effet, beaucoup de constructeurs proposent des caméras qui peuvent voir en couleur avec quasiment aucune lumière – du moins sur le papier. Résultat , ces caméras restent en couleur toute la nuit, mais ont de vrai problème pour filmer un visage ou une plaque d’immatriculation en mouvement sans générer de flou.

On aura, au final, trois principales stratégies en extérieurs nuit:

  • Laisser la caméra choisir de rester en couleur ou noir et blanc , le mode « Auto » , automatique, de bascule. La caméra décide ou pas de basculer selon la lumière ambiante. Pas de stratégie correspondant dans ce cas à une stratégie, mais c’est souvent ce qu’on trouvera par défaut sur le terrain: du hasard ! Si on veut avoir des images nettes et ne pas trop consommer , c’est peu conseillé. En CSU (Centres de Sureté Urbains) les caméras motorisées (PTZ) sont souvent volontairement laissées en couleur pour la gestion temps réel des détails par les opérateurs, mais hélas les caméras fixes le sont aussi !

  • Obliger la caméra à basculer sur un mode de programmation horaire, basé sur l’heure GMT de la caméra, tenant compte de l’heure d’été et d’hiver . Par exemple, tous les soirs , basculer à 21 Heures en noir et blanc et avec Infra rouge si la caméra en possède. C’est, cette fois ci un peu brutal, car pendant les 6 mois d’heures d’été , beaucoup de soirées seront encore très lumineuses à 21 Heures.. Cela aura le mérite d’économiser pas mal de bande passante et d’avoir des vues plus nettes en mouvement. Qui dit infra rouge , dit toile d’araignées et donc une maintenance préventive sérieuse et suivie.

  • Sur les gros systèmes de type VMS, certains logiciels vidéo peuvent être couplés à un logiciel gérant les éphémérides, c’est à dire gérer précisément les heures de luminosités, au jour le jour, selon les cycles de rotation de la terre autour du soleil. Le logiciel VMS dans ce cas, peut envoyer aux caméras concernées une commande CGI à travers le réseau demandant le passage en noir et blanc 30 minutes avant la fin précise du jour – de façon à anticiper – cette période complexe où la caméra manquant de lumière, essaie de rester en couleur , mais sans être très performante.

  • Pour être complet un 4 eme mode est cependant disponible , en couplant la caméra à une cellule photo électrique par des contacts secs (Dry contacts, Digital Inputs). Certains projecteurs infra rouge externes possèdent des détecteurs de luminosité qui peuvent activer la caméra en mode nuit par ce contact filaire. Attention, ne marche que si la caméra possède cette option de DI, toutes ne l’ont pas.