Mieux vaut avoir les bonnes cartes en Vidéo

Publié le 18 Avr 2018

En sécurité, les joueurs tels que GoldFinger peuvent être bien évidemment une cible de choix, mais posséder un brelan, un carré ou une quinte flush aidera peu au bon fonctionnement du système de vidéo surveillance.

Cependant, il devient de plus en plus important d’afficher rapidement des flux multiples, de caméras IP possédant des résolutions de plus en hautes, avec des fréquences de rafraichissement élevées.

L’un des principaux ennemis de la vidéo est la latence, c’est à dire le délais d’affichage des flux à l’écran pour les opérateurs devant détecter des anormalités en temps réel. Rien de pire, que de voir arriver des images décalées, alors que l’événement est déjà passé de plusieurs secondes  et que l’individu malveillant est déjà parti !

Le deuxième ennemi sera la pixélisation et la dégradation de l’image dans les mosaiques vidéo affichées. Ne pas pouvoir comprendre une scène, parce que l’image est dégradée , sur compressée ou mal rafraichie, avec des pixels de toutes les couleurs est rédhibitoire en sécurité.

Troisième ennemi de l’opérateur de sécurité: la perte de contrôle des caméras motorisées PTZ (Pan Tilt Zoom). Ne pas pouvoir zoomer ou faire tourner une caméra, parce ce que « le système ne répond plus ». Un classique que l’on retrouve dans pas mal de CSU (Centre de Supervision Urbain)

Latences, pertes de controle PTZ et pixélisation des flux  peuvent aussi avoir comme cause les transmissions réseaux ou la puissance du serveur, mais nous nous plaçons dans le cas de figure où , serveur et réseau sont considérés comme bien dimensionnés, c’est à dire que les flux arrivent correctement sans perte sur les PC d’exploitation.

Donc, ces trois ennemis de l’affichage en temps réel sont souvent dus aux mêmes causes: des PC d’affichage complètement débordés par l’arrivée simultanée de multiples flux vidéo de très (trop) bonne résolution et qualité et de fréquences (trop) élevées d’images. Or le décodage des flux est effectué par le logiciel Client de l’éditeur , qui s’appuie sur le processeur du PC et sa carte graphique. Si la carte n’est pas suffisamment puissante ou si le logiciel client n’exploite pas au mieux la ou les cartes graphiques, le PC va être rapidement saturé: un simple test Control + Alt + Sup sur le PC client indiquera un taux d’occupation de 90 ou 100% des ressources CPU.

Chaque éditeur de logiciel Vidéo a ses propres méthodes de décompression et celles ci évoluent avec le temps. Pour afficher deux mosaiques de 16 flux de 2 Mégapixels à 25 images par seconde en H264, mieux vaudra prévoir des cartes graphiques multi voies puissantes (à partir de 300 €Ht)  et de la marque recommandée par l’éditeur. En H265 , ce sera encore plus critique puisque les flux demandent en surplus de puissance, il sera d’ailleurs souvent recommandé de travailler sur les flux secondaires en de rester en H264.

La tendance actuelle est de faire un décodage matériel sur le PC client sur 1 ou 2 cartes graphiques gérant chacune 1 à 4 écrans, qui se répartissent la charge (load balancing) sans prendre de ressources CPU. Cependant si  les cartes sont saturées, ce sera bien le processeur du PC qui prendra le relais. Cette option s’active sur le logiciel client de la VMS.

Et comme le disait le vert Maître Yoda: « Pour visualiser sans laguer, jeune padawan, les bonnes cartes graphiques tu prévoiras « 

  « Le diable est donc bien dans les détails, là encore ….!  »

« Souriez vous êtes filmés »: les petites chroniques de la « Vidéo surveillance en s’amusant » balaient au gré de l’humeur du moment, quelques aspects régulièrement abordés en Vidéo surveillance sous un point de vue humoristique.